Le président de l'association des concessionnaires automobiles algériens s'exprime sur le blocage des importations

Sefiane Hasnaoui, le président de l’association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), s’est exprimé hier, via l’APS, au sujet du blocage des importations de véhicules dans notre pays depuis la promulgation du nouveau cahier de charge régissant l’activité. Il a déclaré: « Le recul drastique des importations de véhicules enregistré ces derniers mois est dû notamment à certaines mesures techniques apportées par le nouveau cahier de charges et un certain flou dans son application qui avaient pour conséquence le ralentissement du processus d’adaptation des différents modèles de véhicules à la nouvelle réglementation ».

Évoquant « l’inadéquation de certains éléments techniques » contenus dans le nouveau cahier des charges, M.Hasnaoui a cité comme exemple le stabilisateur de trajectoire (ESC) exigé désormais pour les grands camions, un des produits les plus demandés pour les PME, mais les fabricants ne proposent pas ce type d’équipements à ce moment. Il soutient également que les nouveaux équipements exigés par le cahier de charges ont des coûts très élevés. Il rajoute: »Ces questions techniques avec un certain flou ont ralenti l’adaptation des modèles de véhicules au cahier de charges ce qui explique le ralentissement très fort des importations ». Le premier responsable de l’AC2A a plaidé, selon l’APS, pour une meilleure communication entre les professionnels (AC2A), le ministère de l’Industrie et d’autres départements ministériels comme les Finances, le Commerce, le Transport et l’Intérieur pour pour lever ce type d’obstacles à l’avenir.

Optimiste, tout de même, M.Hasnaoui a encore rajouté: »La baisse drastique des importations va continuer d’une manière mécanique et automatique sur toute l’année 2015 car les commandes ont été arrêtées à partir de fin mars après l’entrée en vigueur du cahier des charges qui a perturbé nos planifications. Mais à partir du mois de mars 2016 les importations devraient recommencer de manière fluide ». Il met cependant un bémols à ses affirmations et estime que pour l’année 2016, il est difficile de donner des prévisions compte tenu des interrogations persistantes (des concessionnaires automobiles) sur les mécanismes d’application des licences d’importation et les quotas qui auront certainement, selon lui, un impact sur le volume annuel des importations.

Pour M.Hasnaoui, le glissement de la monnaie nationale face à l’euro et le dollar, le processus de mise en conformité des véhicules au cahier de charges et l’obligation de créer des investissements industriels et semi-industriels introduite par la loi de finances 2014 auront également une influence sur les importations de véhicules en 2016.

« Nous attendons toujours le ministère de l’Industrie et des mines pour nous donner le cadre qui nous permet d’assurer des investissements rationnels dans l’intérêt de nos entreprises, de nos emplois et pour créer de la richesse », a-t-il souligné.

Interrogé par l’agence nationale de presse sur la hausse sensible des prix des véhicules neufs ces derniers mois, M. Hasnaoui estime que cette augmentation était due au glissement du dinar face à un panier de devises et les taxes imposées aux concessionnaires automobiles. Ces taxes sont la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), la taxe sur la contribution dans les transports et les infrastructures qui représente 1% du chiffre d’affaires ainsi que la taxe sur les  véhicules neufs et la taxe d’immatriculation qui ont doublé cette année pour certaines modèles de véhicules. A cela s’ajoutent, selon lui, les effets de l’inflation et les coûts des équipements supplémentaires imposés par le nouveau cahier de charges.

(DZMOTION/APS)

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*