Les taxis "Lambretta" à l'assaut de l'Afrique

Chez nous, en Algérie, on l’affuble du nom de « Lambretta », il s’appelle « bajaj » en Tanzanie et en Ethiopie, « toktok » en Egypte, « raksha » au Soudan, « keke-marwa » au Nigeria: plus sûr que la moto-taxi et bon marché, le tuk-tuk, triporteur motorisé omniprésent en Asie, poursuit son inexorable avancée en Afrique, jusqu’au Liberia où il a débarqué sous le nom de « kekeh ».

La moto-taxi, surnommée « deux-pneus », qui régnait autrefois sur les rues congestionnées de la capitale Monrovia ne s’est pas relevée de son interdiction en 2013, justifiée à l’époque par des accidents trop fréquents et une conduite chaotique.

Aussi le kekeh, importé d’Inde et de Chine, s’est-il rapidement engouffré dans la brèche, popularisé surtout par des Nigérians et des Guinéens qui emploient de jeunes Libériens.

A 25 cents (40 dinars environs) la course, ce qui est nettement moins cher qu’en taxi , le kekeh est à la portée des milliers d’habitants de Monrovia qui seraient autrement contraints de faire des kilomètres à pied pour se rendre à leur travail.

Il faut savoir que l’Inde produit chaque année quelque 800.000 rickshaws motorisés, dont plus du tiers est exporté. Fleuron de cette flotte, le TVS King, qui se vend dans une trentaine de pays africains, est doté d’un moteur à cylindre de 200 cm3 roulant à l’essence ou au gaz naturel comprimé, plus écologique.

L’entreprise Huasha, basée à Jiangmen, dans le sud de la Chine, commercialise sa propre version, qui ressemble à l’avant d’une moto tirant une remorque à deux roues pour passagers.

« Ce qui rend le kekeh aussi important, c’est l’énorme besoin de transport dans notre pays », affirme Jenkins Zayzay, secrétaire général de l’Association des motos et tricycles du Liberia (LIMTCA).

Un kekeh neuf, qui peut transporter trois passagers, coûte quelque 3.500 dollars (prés de 500.000 dinars), mais il est possible d’en louer un pour environ 25 dollars (environs 400 dinars) par jour.

Les opérateurs assurent que ces véhicules sont strictement contrôlés en matière de respect du code de la route et de nombre maximal de passagers, avec pour conséquence une nette diminution des accidents.

(Afp/DZMOTION)

 

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