"Push to pass", PSA dévoile son programme pour augmenter ses ventes

Le constructeur français mise sur l'Algérie

PSA Peugeot Citroën a présenté mardi, Push to pass », un nouveau plan stratégique axé sur un vaste renouvellement produits pour faire croître durablement son chiffre d’affaires, sans abandonner pour autant la discipline financière récemment retrouvée et qui doit lui permettre d’atteindre 6% de marge en 2021.

Sur la période 2016-2018, PSA vise une croissance de 10% de son chiffre d’affaires, puis une accélération sur la deuxième partie du plan avec un objectif de +15% en 2019-2021.

« L’excellence de l’exécution et l’agilité sont clés dans le déploiement de ce plan et l’atteinte de ces objectifs », a déclaré le directeur financier du groupe, Jean-Baptiste de Chatillon, au cours d’une téléconférence.

« Notre modèle économique va aussi évoluer, PSA va s’ouvrir de nouveaux horizons, qu’ils soient géographiques ou qu’ils anticipent les mutations des usages de l’automobile. »

 

26 nouvelles voitures et 8 nouveaux utilitaires

PSA, qui compte réduire de 700 euros le coût de production de chaque véhicule, contre un objectif précédent de 500 euros, lancera sur la durée du plan 26 nouvelles voitures et huit nouveaux utilitaires, dont onze équipés des motorisations actuellement les plus porteuses.

Pour élargir sa présence mondiale, PSA ajoutera à sa gamme un pick-up d’une tonne, segment dont il était totalement absent alors que ce type de silhouette pèse plus d’un tiers (38%) du marché mondial du véhicule utilitaire.

Désireux de passer du statut de « constructeur classique à fournisseur de services de mobilités », selon Jean-Baptiste de Chatillon, et de répondre ainsi aux nouveaux modes de consommation des voitures (autopartage, covoiturage, achats en ligne…), le groupe va aussi investir une centaine de millions d’euros en capital-risque, qu’il s’agisse de projets internes ou de start-ups.

 

L’Algérie, l’Inde et l’Asie du sud: les nouveaux atouts de PSA

Selon Jean-Baptiste de Chatillon et dans le cadre du même plan, PSA compte se redéployer à l’international. D’ici trois ans, une usine d’assemblage doit sortir de terre en Algérie, une autre doit voir le jour en Asie du sud-est, et un partenaire local doit être trouvé afin de s’aventurer en Inde. Quant aux États-Unis, il ne s’agira pas d’y vendre des voitures (dans dix ans, peut-être), mais plutôt d’y écouler des services de mobilité.

Plusieurs analyses montrent que l’Europe se dirige tout droit vers une lente stagnation du marché automobile. Le groupe français doit donc trouver d’autres terrains de jeu. L’Algérie est une première étape du grand voyage entrepris par le groupe PSA, puisque les pouvoirs publics y ont drastiquement freiné les importations. Puis il s’agira de remettre sur pied la filière iranienne, un projet déjà lancé .

(DZMOTION/Reuters)

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